Ca fait plusieurs semaines que j'ai envie de vous parler de mes lectures parce que j'ai découvert un auteur extraordinaire, c'est Michele Clement-Mainard.
J'ai acheté tous ses livres en format de poche et je m'en régale. Sur des bases généalogiques (on s'en rend compte dans ses remerciements et dans certaines notes de bas de page), elle écrit l'histoire de la famille. C'est comme si depuis un squelette elle ajoutait les muscles, la peau et toutes les articulations subtiles qui rendent la vie vivante.
Ses romans m'ont permis de mieux comprendre l'évolution qui s'est produite dans les classes vers entre 1800 et 1850, quand "mes" paysans sont devenus propriétaires, voire bourgeois ("La Fourche à Loup" puis "La Foire aux Mules") et que je me demandais comment c'était arrivé, la migration vers la ville, vers le Quebec aussi ("La Grande Rivière" puis "La Rose du Fleuve").
J'y vois prendre vie les grandes tables, les valets, les maitres, le quotidien des femmes et des enfants. Dans "L'emprunte des sabots" et "Les sabots de la liberté", c'est la sortie de Russie et l'armée française qu'on découvre.
Je me sens un peu maladroite pour vous parler de tout ça. Mais quand un roman se termine par un vrai acte de mariage comme on en lit si souvent aux archives, ça fait des frissons.