Bonsoir à toutes et à tous,
bonsoir Claire,
A la lecture de l'acte, je crois comprendre qu'il s'agit de l'acte d'inhumation de Jacques MALHERBE, fils de François et de Magdeleine VILLIET, né le même jour mais prématuré (la mère aurait accouché à 5 mois environ). L'enfant a été ondoyé à la maison, et a ensuite reçu un baptême abrégé avant de pouvoir être apporté jusqu'à l'église; c'est pourquoi l'acte indique le parrain et la marraine.
Pourquoi préciser tout cela dans un acte ?
Certainement pour une question de contrat de mariage avec apport de biens par la femme.
La coutume de Normandie indique en effet que "l'homme ayant eu un enfant né vif de sa femme jouit par usufruit tant qu'il se tient en viduité, de tout le revenu appartenant à sa dite femme lors de son décès, encore que l'enfant soit mort avant la dissolution du mariage; et s'il se remarie, il n'en jouira que du tiers".
et ensuite ...
"C'est au mari requérant l'usufruit à prouver que l'enfant a eu vie; les parents, amis, chirurgiens, sage-femmes et domestiques sont admis pour témoins."
mais un acte du curé du lieu a bien sur encore plus de poids...
L'enfant peut avoir vécu même un très court instant pour que la coutume s'applique.
Voir ce livre ancien
La coutume de Normandie pages 435 et suivantes
Cordialement