Bonjour Charles
Je ne sais pas répondre mais voilà ce que j'ai trouvé sur le net sur le site
http://www.guide-genealogie.com/guide/genealogie-juive.html
Cordialement,
Patrice
Généalogie juive
Un peu d'Histoire : les Juifs en France
Au XIIIe siècle, il y a moins de 50 000 Juifs en France. Après une série d'expulsions et de retours, l'expulsion totale et définitive a lieu en 1394. Elle est complétée en 1498 par l'expulsion de Provence quand celle-ci est rattachée à la France.
Les Juifs subsistent dans les Etats du Pape (Avignon et Comtat Venaissin) où ils sont tolérés.
En 1492 en Espagne et en 1497 au Portugal, les Juifs ont à choisir entre la conversion et l'exil. Un certain nombre de convertis continuent à pratiquer un judaïsme clandestin (marranisme) qui leur vaut mainte persécution. Certains de ces « nouveaux chrétiens » émigrent aux XVIe et XVIIe siècles vers Bordeaux et Saint-Esprit-les-Bayonne et forment la « Nation Portugaise », de moins en moins chrétienne et de plus en plus juive, ce qui est officialisé vers 1720. Ils sont environ 5 000 à la veille de la Révolution.
Quand Metz, Toul et Verdun sont rattachés à la France (1552), le roi Henri II, pour des raisons économiques autorise en 1567 des familles juives à s'installer à Metz. Ils sont 2 000 en 1720, également installés dans la campagne entourant Metz. Le reste de la Lorraine leur est ouvert vers 1720.
L'Alsace, rattachée à la France par Louis XIV, comprend un grand nombre de Juifs. Ils sont environ 22 000 à la veille de la Révolution. Y compris quelques « clandestins » à Paris, il y a alors environ 40 000 Juifs en France, Etats du Pape inclus.
La Révolution accorde le 21 septembre 1791 la citoyenneté pleine et entière à tous les Juifs de France. Napoléon impose un certain nombre de restrictions et oblige (décret de Bayonne de 1808) tous les Juifs de son vaste Empire à se choisir un prénom et un nom de famille fixe, ce qui n'était de loin pas toujours le cas.
Le XIXe siècle voit une assimilation poussée des Juifs français avec de nombreuses conversions au christianisme. Cette assimilation est menacée par l'antisémitisme (Affaire Dreyfus).
Ensuite :
Fin XIXe , début XXe , vaste immigration de Juifs d'Europe de l'Est (Russie, Pologne surtout).
La Shoah, 76 000 Juifs sont déportés , seuls environ 3% reviennent.
Indépendance des trois pays d'Afrique du Nord et arrivée massive en France des Juifs de ces pays ainsi que d'Egypte.
Sources généalogiques en France
Depuis 1792
Ce sont les mêmes sources que pour tout autre citoyen français (registres d'état civil, archives notariales, archives militaires, recensements). La religion figure uniquement sur le recensement de 1851.
En supplément : les registres de prises de noms de 1808 sont conservés dans beaucoup de localités et ont été dépouillés par les généalogistes. Aussi des registres religieux (mariages surtout). Les cimetières juifs ou les carrés juifs dans les grands cimetières ont également été souvent étudiés.
Les dossiers de naturalisations contiennent très souvent des informations intéressantes. Consulter la page consacrée aux naturalisations.
Enfin, les listes de déportés sont un moyen de maintenir le souvenir.
Avant 1792
Avant la révolution, chaque région a sa spécificité.
A Metz , un état-civil a été tenu pour les Juifs, depuis 1717. On possède aussi un registre de nécrologies (17e et 18e ), des recensements et des relevés notariaux de mariage (Fleury) pour toute la Lorraine. Dans certaines branches, on peut remonter aux origines allemandes antérieures au 17e .
En Alsace , recensement complet des Juifs en 1784. Aussi sources notariales (Fraenckel). Recherches très difficiles avant 1730. Notez aussi les registres des Alsaciens et Lorrains choisissant de rester Français en 1872.
Dans les Etats du Pape , registres des 4 communautés : Avignon, Carpentras, Cavaillon et L'Isle-sur-la-Sorgue. Archives notariales extrêmement anciennes.
Bordeaux-Bayonne : nombreux registres paroissiaux car au début les Juifs étaient officiellement catholiques.
En Afrique du Nord, recherches difficiles avant 1830 pour l'Algérie et avant les protectorats pour le Maroc et la Tunisie.
Bibliographie sommaire
Basile Ginger, Guide pratique de généalogie juive en France et à l'étranger (éd CGJ 2002) : 278 pages tout à fait indispensables .
Pierre Katz, Registres de prises de noms patronymiques en 1808 (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle) (éd. CGJ)
Pierre-André Meyer, Tables du Registre d'Etat Civil de la Communauté Juive de Metz, 1717-1792 (éd. CGJ 1999)
Jean Fleury, Contrats de mariage juifs en Moselle avant 1792 (éd. CGJ 1999)
A.A. Fraenckel, Mémoire Juive en Alsace (contrats de mariage au XVIII e siècle), (éd. du Cédrat, Strasbourg 1997)
Le dénombrement des Juifs d'Alsace en 1784 (éd. du CGJ)
Jean Cavignac, Dictionnaire du judaïsme bordelais aux XVIII e et XIX e siècles. (éd. des AD de Bordeaux, 1987)
Claude Geudevert, Les Juifs de Bordeaux, Approche généalogique à travers les prises de nom en 1808 (éd. Genami)
Le Mémorial de la déportation des Juifs de France (édité et publié par Beate et Serge Klarsfeld, Paris 1978). Une nouvelle édition devrait sortir incessamment
Généalogie par Internet : les sites à consulter
Les associations de généalogie
Cercle de généalogie juive
Fichiers en ligne, catalogue du fonds de documentation (3000 documents photocopiables). Revue intéressante
Genami
Forum très vivant, réservé aux adhérents. Revue intéressante. Nombreux articles en libre accès. La revue est téléchargeable au numéro par tous un an après sa parution.
Sites et forums de discussion
JewishGen
En anglais : De nombreux fichiers et forums de discussion généraux ou spécialisés par pays (Pologne, France ...)
Nouvelle Gallia Judaica
Centre de recherches sur le judaïsme.
CAOM
Centre des Archives d'Outre-Mer à Aix-en-Provence. En particulier, indispensable pour les recherches sur l'Algérie.
Mémorial de la Shoah
Mémorial sur les déportés de France.
Yad Vashem
en Israël comporte des millions de noms de victimes de la Shoah dans le Monde entier.