Complément au message de Sophie GREAUME - incendie de BOLBEC
(plaquette éditée par la ville de BOLBEC - La compagnie des sapeurs-pompiers de Bolbec - 1734 - 1987)
Procès verbal établi du 15 juillet au 1er août :
" ... nous estant informé des causes dudit incendie nous aurions appris qu'il auroit commencé le dimanche quatorze de ce mois à une heure de l'après-midi par la maison couverte en paille qui estoit occupée par Jean-Baptiste LUC, boucher située audessous de la première maison estant à droite de la grande route nouvelle, que tout le monde a couru au premier signal de ce feu, qu'il fut impossible d'éteindre et que le dit LUC est disparu sur le champ .... "
"... les syndics et échevin dudit bourg de BOLBEC ont déclaré que tous les papiers de la communauté ont esté incendiés, ainsy que l'Hôtel de Ville que nous avons trouvé entièrement détruit .... "
"... l'église n'a pas été épargnée. Tout le comble, le clocher, les vitres, les bancs, les autels, enfin tout l'intérieur de l'église, tout est détuit, que les cloches sont tombées fondues en partie ... "
" ... nous avons constaté que le dit incendie a détruit entièrement et consumé les maisons de 502 familles, qui relativement à leur commerce, ateliers et manufactures, font l'objet de 864 maisons..... "
Les hommes accourus aux premiers tintements du tocsin font preuve de dévouement. La lourde pompe à bras ne peut arrêter la progression du feu. En moins de trois heures, le bourg est presque entièrement détruit.
Le 20 juillet, 6 jours plus tard, l'extinction du feu n'est pas complètement terminée.
A cause de la destruction de toutes les archives municipales, les évènements survenus avant cette date nous sont presque totalements restés inconnus.
L'incendie à fait 2 victimes - Jean BOUVIER retrouvé dans les décombres de sa maison et sa fille décédée le lendemain.
Quand à Jean-Baptiste LUC soupçonné d'avoir mis le feu volontairement à sa tuerie dans laquelle se trouvait un boeuf mort et suspendu, il senfuit de Bolbec. La justice suivant son cours le condamne le 21 mars 1766 à être pendu.
Un indicateur l'a signalé à ABBEVILLE mais le jugement a-t-il été exécuté ? Aucun document n'a été retrouvé pour apporter une réponse à ce mystère.
Le 5 août 1765, le Parlement prend un arrêt concernant les toitures et défend " de couvrir autrement qu'en ardoise ou tuile ".
Voila pouquoi un de mes ancêtres, Geoffroy SORIEUL,couvreur en ardoises venant de la MAYENNE est venu s'installer à BOLBEC en 1765 ou il s'est marié.
Son fils, Charles André SORIEUL, né en 1772, sera nommé commandant de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers de Bolbec en 1827 avec le grade de capitaine.
Entre 1830 et 1848, il est réélu sans discontinuer, le lieutenant étant son 2ème fils Jean Augustin SORIEUL. (son fils aîné, mon ancêtre, étant déjà décédé).