Cité Chauvin au Havre

A propos de cités ,avez-vous quelques informations sur la cité Chauvin ?C'est là qu'ont habité mes arrière-grands-parents.
Merci
Patricia

Pas d'infos précises mais ce qu'on peut dire, c'est que la cité Chauvin n'a pas très bonne réputation !

C'est un village dans la ville en fait et on a l'impression que les règles de l'urbanisme ont été oubliées !

Le soucis est quand on rentre sur Le Havre par cette route, les arrivants ont droit à des maisons faites pour la plupart de brics et de brocs (quoique certains font des efforts depuis quelques temps) !

Donc pour une ville classée maintenant au Patrimoine de l'UNESCO, ce n'est pas terrible d'y arriver par un bidonville ! Heureusement que ce n'est pas la voie "naturelle" pour rentrer au Havre !

Mais bon du temps de vos AGP, ça devait moins choquer Patricia et puis c'était vraiment "en dehors" de la ville vers 1880/1920

Cette cité disons qu'aujourd'hui elle est pratiquement située sur la zone portuaire, sur un domaine appartenant à la ville, différence avec les Neiges, quartier constuit sur des terrains appartenant au Port Autonome.

Pour répondre à Christian , disons que ce n'est pas Le Havre qui est classé,( Bien que sur les panneaux à l'entrée de la ville on n'a pas hésité à marqué LE HAVRE " classé au partrimoine de l'UNESCO, C'et uniquement l'architecture Perret qui est classée, ce qui représente bien peu en superficie par rapport à l'étendue de la ville, et comme il le fait justement remarquer, il y a des quartiers oubliés et mieux vaut entrer par une autre route que celle qui passe devant la cité Chauvin.

Cette cité je la connais depuis 1947 ou 1948 lorsque mon père qui s'occupait d'une équipe de foot m'emmenait au terrain Paul Lagarde, au coeur de la cité. A l'époque chacun cherchant à se loger comme il le pouvait, les gens ont construit leur habitation avec les matériaux qu'ils avaient sous la main, planches, tôles, etc..., il y avait même un wagon de chemin de fer ( comment était-il arrivé là ? On peut dire que c''était un véritable bidonville, mais comme on n'avait aucun logement à leur proposer, que leur dire à ces gens? C'était une autre époque.

Mais le paradoxe, c'est que peu à peu certains habitants ont reconstruit en dur, avec permis de construire accordé par la ville, et aujoud'hui ils sont propriétaires de leurs maisons, mais pas du terrain !!! Comprenne qui pourra ?? Ils paient la taxe d'habitation, et l'impot foncier. Et à côté, il y a toujours des maisons "minables" ce qui donne toujours cet aspect peu reluisant.

Comment c'était il y a 80 ans? Je n'en sait rien, mais c'était à l'extrémité de la ville , et ce n'était pas encore inclus dans le port.

perso j'ai distribué la cité chauvin, ça fout la trouille, des maisons en tôle, des caravanes, pas mal de voyoux,( désolée mais c'est le mot qui convient ), je crois qu'il ne reste plus grand monde dans cette cité ! pour vous donner une idée de la vie là dedans, une de mes collègues s'y est fait mordre par un...................................singe ! oui un singe détenu illégalement, vivant enfermé jour et nuit sans sortir, tout juste nourri, voilà l'ambiance de cette cité

Merci à tous pour ces renseignements.Je me doutais que ce n'était pas le grand luxe ,mais pas à ce point .
Sylvie ,savez-vous si la rue Charles Martin en fait ou en faisait partie ?
Patricia

oui la rue charles martin en fait partie. Je suis désolée patricia . Disons qu'à l'époque de vos arrières grands parents, c'était certainement une cité pour gens pas bien riches, j'y ai connus des gens âgés très gentils ! mais c'est comme tout, les temps changent, mais cette cité a très mauvaise réputation

Merci Sylvie ,ils y ont donc vécu ,sans doute depuis après 1918 jusqu'au décès de mon arrière-grand-mère en 1947 ,puisqu'elle habitait 72 rue Charles Martin.
Pour confirmer vos dires ,voici 4 petits habitants de cette cité juste après 1918.Ce sont les 4 derniers d'une fratrie de 16 :Henry,Viviane (ma grand-mère ) ,Daniel et Francis DELAUNAY.
J'ai toujours été impressionnée par cette photo , leur tenue impeccable mais si les habits sont usés ,on sent qu'ils sont soignés.



Cordialement,
Patricia

Très soignés oui, j'adore ce genre de photos !

Alors sur la rue Charles Martin, elle doit être récente parce que j'ai un plan de 1931 et elle n'apparait pas !

Ou alors ce plan photographié d'après un annuaire Micaux de 1931 n'était pas précis !?

Voici un article paru dans le magazine Océanes de Juillet 2007
Il est en deux morceaux car le magazine est assez grand

Ce qui m'impressionne sur votre photo Patricia, C'est que votre grand-mère et vos grands oncles sont bien chaussés. Les chaussures sont fines et elles reluisent. Beaucoup d'enfants à l'époque portaient des galoches.
Peut-être n'étaient-ils pas très riches comme vous le suggérez, cependant vos arrières grands parents ont eu à coeur de faire photographier leurs enfants.

De toute façon il y a 60 ans et plus la fréquentation de la Cité était sans doute différente. Maintenant certains sont un peu marginaux mais sur l'article joint les enfants sont propres,

Bonjour à toutes et à tous,

La cité Chauvin, sur le site de l'IGN, à cette adresse: http://www.geoportail.fr
où vous pourrez zoomer pour encore plus de détails.

Cordialement.
Daniel ORANGE


photo d'écran retouchée avec les noms de rues

Merci beaucoup,
Le quartier a l'air vraiment enclavé sur le document de Daniel .Sur un plan non détaillé j'ai aussi une sorte de gare de triage au nord.
Bonne journée
Patricia
ps:Bien trouvé Josiane car l'avatar ,c'est ma grand-mère

oui la gare de traige est toute proche ainsi que le marché de gros ! pour les vêtements, je dirais que dans les familles nombreuses, les vêtements passaient de l'ainé au dernier, donc bien sur, c'était le dernier le plus mal habillé ou chaussé ! nos parents mettaient un point d'honneur à ce que leurs enfants soient propres, aient à manger et soient bien élevés, en tous cas, c'est dans cet esprit que j'ai été éduqué ! et j'ajouterais même, d'après mon père né en 1921, que pour se faire prendre en photo chez le photographe, il fallait avoir un peu d'argent, sans doute que ces personnes étaient très fières de leur progéniture

Bonjour à Toutes et à Tous ;

Mes Grands-Parents ont dûs habité à la Cité Chauvin ; de 1918 environ ; jusqu' aux Bombardements de 1944/45 .
Mon Grand-Père était Manoeuvre aux Tréfileries ;
ma Grand -Mère ; Bobineuse ( tous les 2 à l' usine 2 ) ;
ce qui ne les a pas empêché d' avoir une petite maison, avec un jardin ; situés à l' extrêmité Est de la Cité Chauvin .
D' après ma Grand Mère ; ils y vivaient heureux ; en bonne harmonie ; chacun étant respectueux de son prochain .
Il suffit pour s' en convaincre de voir d' anciennes photos des Années 1920/1930 .
La mentalité d' alors ; n' était pas du tout la même que celle d' aujourd' hui ! - Même que les Frères Cardoni animaient les Bals du Quartier !
C' était ; d'après mes Grands - Parents un bon quartier .
Certaines personnes de ma Famille peuvent encore en parler !
Cordialement Jean Pierre

quelle jolie photo
je trouve que la grande demoiselle "votre grand-mère" vous ressemble !!
brigitte

bonjour je suis une habitante de la cité Chauvin j'y habite depuis 1995 avant je résidai à Dolmard et pour rien au monde je partirai de ce quartier pourquoi, pour de simple raison rien de se que vous dite n'ai vrai il n'y a pas plus de voyou ici que à la mare-rouge ou à bleville ici ma porte n'ai jamais fermer on peu sortir le soir se qui n'ai pas le cas dans d'autres quartiers de la ville mème en centre ville de la a dir que nous sommes des voyous sous pretexte q'un singe a mordu une postière sa me fait bien rire.Vous avez une mauvaise image du quartier ici il n'y a pas de violeur ,pas d'agression de mamie pour lui voller son sac à main vous n'entendez pas parler des gens du quartier pour des choses grave non! Pour dir que c'est un bidonville qu'il n'y a que des maisons en bois ça ce sont les vielles habitations qui se trouve il est vrais sur le boulvard mais a l'interieur de la cité ne me dite pas que se sont des maisons en bois se n'ai pas vrai.Dans le quartier il y régne une solidaritée que vous ne trouverez nul par. Sur se je vous l'aisse réfléchire sur se que je vien d'écrire et n'oubliez pas des voyous il y en a partout et pas seulement à la cité Chauvin CORDIALEMENT GERALDINE.

La dernière fois que je suis allée au Havre ,j'y suis passée.J'ai fait des photos de l' emplacement de la maison au fond de l'impasse car elle n'existe plus.Une voisine croyant que j'étais journaliste m'a d'abord très fraichement interpelée puis ,lorsque je lui ai dit que ma famille avait habité le quartier ,s'est montré très aimable.
Je vois que vous habitez au 52,Géraldine ,mes arrière-grands-parents étaient au 72.Si vous aviez des photos anciennes de votre rue ,peut-être pourrais-je retrouver leur maison ?
Cordialement
Patricia

bonjour je vai me renseigner au pres des anciens du quartier je ne vous promet rien

En tout cas merci Géraldine de cette mise au point !

C'est bien le côté village de cette cité

Amicalement
Christian

Merci Géraldine,c'est très gentil à vous de vous renseigner.
Pour info mon arrière-grand père s'appelait Félix DELAUNAY.Plusieurs de ses fils ont vécu aussi après guerre à la cité.
Patricia

Bonsoir!
Je voulais seulement raconter qu'étant né à la Cité Chauvin en Mars 1951,je garde un très bon souvenir de ce quartier pauvre certes mais où la solidarité règnait. Nous habitions au 217 Bd Sadi-Carnot (Jules Durand) et notre voisine habitait dans un wagon de chemin de fer entouré d'un jardin où il sentait bon le romarin et où les poules et les poussins faisaient notre joie.
La cousine de ma mère tenait le bar du quai du rhin et mon père ainsi que mes oncles travaillaient à la Multiplex,Tréfileries et chez Lesieur. Les gens travallaient dur et même si la cité avait mauvaise réputation déjà à cette époque,elle ne le méritait pas et ne le mérite sûrement pas de nos jours non plus.
Triste de voir ces commentaires basés sur l'apparence du quartier...J'éspère pouvoir visiter ce quartier avant qu'il n'en reste plus rien,il va falloir que je me dépêche,semble-t-il.....
Salut aux Cité-Chauviniens!!
Adriano Cela Göteborg

Bonsoir Adriano

Oui, dépêchez-vous, Adriano.
Il suffit de lire l'article paru dans la Presse Havraise et signé par l'adjointe au maire Agathe CAHIERRE, pour comprendre que
les jours de cette cité sont maintenant comptés.





Vous en souhaitant bonne lecture - Edith

Bonsoir à tous,

Mon grand père et ses parents vivaient au 6 rue des Chantiers. Cela faisait-il partie de la Cité Chauvin?

Cordialement
Liliane

Bonjour Liliane

L'article dont je reproduis ci-dessous une partie du texte (et lisible intégralement ici : http://www.lehavreinfos.fr/2012/02/11/la-cite-chauvin-un-vrai-village-au-havre/ ) précise que la rue des Chantiers borde la Cité Chauvin.

Je profite de ce post pour dire que le forum du GGHSM n'a rien à envier au site Copains d'Avant !
Ce post sur la cité Chauvin m'a en effet permis de renouer le contact avec un camarade de classe perdu de vue depuis ... 48 ans !!!

Entonces, mi amigo Adriano CELA esta conmigo estudiando en el Lycée François 1er ... Classe de 4ième.
Je ne saurais donc trop le remercier d'avoir réagi sur le forum pour défendre la cité de son enfance, et remercier les forumeurs à l'initiative de ces échanges.

Je dois dire que je comprends la tristesse des personnes qui ont dans cette cité-village tant de souvenirs d'enfance, à voir se programmer sa destruction. C'est un hameau qui disparait, avec toute la vie que ses habitants ont su créer au fil des années. Imaginons notre réaction si nos élus décidaient de raser le quartier où nous sommes nés, avons vécu nos tendres années, de réduire à l'état de rien les rues que nous avons arpentées ...

On dit que ce quartier était un quartier "peu fréquentable". Je crois personnellement que partout où s'installe la misère, la violence existe. N'oublions pas que ce quartier était peuplé d'ouvriers, pour beaucoup des étrangers travaillant dans les usines proches. D'autres quartiers, les Neiges, les Champs-Barrets, avaient aussi leur réputation, leurs bandes ... Les ouvriers, les dockers, et toute la population ouvrière qui bossait sur le port, et autour, défendaient comme ils pouvaient le peu qu'ils avaient obtenu à la sueur de leur front, et parfois, simplement, leur honneur.
Mon père me racontait que dans le quartier Saint-François, il ne faisait pas bon non plus prendre l'air à la nuit tombée, quand dockers et matelots se battaient pour deux fois rien et quelques verres de trop, à coups de croc !

Bref ... moi, ce post m'a ramené un vieux pote, et je dois dire que je suis assez attendri par son intérêt pour ce quartier, un espace si minuscule au regard de ce qu'il m'a raconté ces deux derniers jours, de sa vie si européenne !
Mais je mégare ... voici l'extrait de cet article sur la cité Chauvin :

"Tous les terrains situés entre la rue des Chantiers et le canal maritime, de part et d’autre du boulevard Sadi-Carnot (aujourd’hui boulevard Jules-Durand), appartenaient au Marquis de Rosambo.
Monsieur Chauvin y bâtit la première maison avant 1914 et donna ainsi son nom à la Cité. Il construisit d’autres logements qu’il louait à des gens modestes et travailleurs des industries voisines.
En 1914, on dénombrait une trentaine de chalets à étages où habitaient les employés des Tréfileries.
Après la seconde guerre, la Cité Chauvin est un assemblage de baraquements provisoires où s’entasse la population havraise.
Les habitants, malgré le contexte difficile, s’y forgent des souvenirs : « On faisait nos patinettes nous-mêmes. On allait chercher, sur les voies de chemin de fer, les fils qu’ils glissaient dans les roulettes. Et hop ! Pour les patinettes ! »
Puis, l’afflux de main-d’œuvre extérieure lié à l’industrialisation de la région engendrera un bidonville contigu à la cité : la Medina sera démolie en 1973.
Mais la Cité Chauvin, ce n’est pas que des maisons de bric et de broc : c’est « une ville dans la ville, avec ses rues, sa salle des fêtes, son comité de quartier ». On y élit une reine, on y organise des manifestations. En 1974, les services municipaux, sous l’égide de monsieur Ricouard, y construisent une école maternelle, une salle de jeux et un centre médico-social. La vie s’organise, la solidarité unit les habitants du quartier.
À l’horizon 2014, la Cité Chauvin devrait disparaître pour laisser place à une zone d’activités économiques. Toutefois, les habitants s’opposent à la démolition de ce quartier historique. Pour l’heure, une trentaine de familles, propriétaires de leur logement (mais pas du terrain qui appartient à la ville), refuse de quitter cette enclave située non loin de la zone portuaire.
La Cité : c’est leur vie, leur ville."