La construction de cet édifice commença en 1752. Elle fut financée sur les deniers personnels de la ville. Ce bâtiment devait servir d'hôtel au lieutenant du roi, en remplacement de l'ancien
Logis du Roi, qui tombait en ruines. On le nomma Hôtel de Beauvoir, du nom du Comte de Kirieu-Beauvoir, lieutenant du Roi d'alors. Il fut également baptisé tour à tour Hôtel du lieutenant du roi, puis Hôtel du gouverneur.
L'Hôtel de Beauvoir fut édifié près de la porte du Perrey, dans le prolongement des Remparts. Il se situait à l'angle de la rue de la Corderie (rue Emile-Renouf prolongée) et de la Chaussée des Etats-Unis (Chaussée John Kennedy), près de l'actuel musée des Beaux-Arts, sur l'ancienne place d'Armes, face à la mer.
En 1791, révolution oblige, on supprime les fonctions de gouverneur et de lieutenant du roi. L'Hôtel de Beauvoir devient alors vacant. Il va accueillir l'administration municipale qui était restée au Logis du Roy. Il devient donc Hôtel de Ville. C'est pour cela qu'on appelle aussi quelquefois cet édifice le second Hôtel de Ville.
Bonaparte en 1802, revenu en 1810 avec le titre de Napoléon Ier Empereur, Louis-Philippe en 1831 et Léopold Ier, Roi des Belges, puis Louis-Napoléon en 1849, alors président de la République, séjournèrent dans ce bâtiment lors de leurs passages au Havre.
En 1859, l'administration municipale quitte l'Hôtel de Beauvoir pour s'installer dans le nouvel Hôtel de Ville (le troisième), fraîchement construit. L'Hôtel de Beauvoir n'a alors plus de fonction particulière...
On le détruit en 1865, quatre ans après
la Tour François Ier... De cet édifice, seuls les casques qui ornaient la porte d'entrée ont été conservés. Ils sont aujourd'hui encore visible sur le portail de la seconde caserne des pompiers située 9, rue Dumé d'Aplemont.
Toutes les sources à l'adresse d'où est extrait cet article :
L'Hôtel de Beauvoir, second Hôtel de Ville.