Exode de 1940 - Les Français sur les routes

Bonjour à tous

Une série de témoignages sur le journal Havre-Presse, sur les Français obligés de quitter leur foyer, leur ville !

Vous pouvez bien sûr réagir ou même donner votre propre témoignage !

Amicalement
Christian

Bonsoir,
J'avais tout juste 7 ans.
Mes parents avaient décidé de tout quitter et de partir pour l'Afrique du nord.
A pied !
La Seine traversée au Hode, nous avons dormi à la belle étoile.
Puis mon père avait acheté une voiture à bras pour mettre les bagages et moi par-dessus.
Récemment opéré, Il venait d'être réformé de la Marine et ne tarda pas a être très fatigué
Une ambulance militaire nous prit en charge et nous arrivâmes à Nantes.
C'est en sortant des bains-douches publics que nous LES avons vu arriver.
Nous n'avions plus qu'à rentrer tristement au Havre où quatre longues années d'occupation, de brimades et de restrictions nous attendaient...
Edith

Ma grand-mère me racontait souvent qu'elle voyait tout le monde partir mais qu'elle avait été obligée de rester car elle avait chez elle ses parents âgés et incapables de marcher longtemps .

Mes grands-parents habitaient dans une ferme le long de l'aérodrome de Octeville.
Quand ILS sont arrivés près chez eux pour prendre les lieux et les occupés, l'endroit étant stratégique, mes grands-parents ont eu tout juste le temps de faire leurs bagages et de rassembler quelques bêtes.
Les vaches , les cochons et des volailes sont restés à la maison sans espoir de les revoir un jour...

C'est la famille Fatras qui leur a louer une maison à Sanvic, après plusieurs jours d'errance, le loyer était de 50f tous les 3 mois.

C'est là que j'ai grandi..............

Chantal.

Lors de l'exode j'avais 5 ans nous vivions ma mère et moi dans un hameau de 2 maisons perdu au milieu des champs et des bois. Un jour ont se reveille il fait nuit , une nuit bizarre pleine de suie , nos voisins ont disparu, nous partons au village a 4 km de là tout le village est dans la rue les Allemands sont annoncés les usines de Esso et Shell de Port-Jérôme ont sauté ,les avions passent en rase motte et nous nous cachons sous un escalier chez un couple d'amis. Tout a coup un soldat arrive en hurlant et tirant partout c'est un français ,l'instituteur et quelques hommes réussissent a l'enfermer dans l'école en attendant les gendarmes.

Nos amis chargent le landau et les vélos et avec les autres nous prenons la route du bac ma mère ne veut pas partir ,elle réussit a décider nos amis a se réfugier chez nous ,nous quittons la grand route ou la mitraille nous oblige a nous coucher et rentrons a la maison, le lendemain nous entendons le bruit sourd de l'armée qui passe au loin.

Quinze jours plus tard notre amie va au ravitaillement et aux nouvelles ,les villageois sont rentrés et les Allemands installés dans les chateaux, avec son mari et ses 2 enfants ils retournent chez eux.

Quelques jours plus tard il faut bien arriver a sortir ma mère a très peur.
A vélo nous allons au village quand tout a coup un bruit de moteur , un Allemand a moto nous croise et rigole de voir ma mère figée les 2 pieds au sol.

Nous en avons pour 4 ans il faudra bien s'habituer

Monique B

bonjour monique, vous habitier quelle village merci