En possession de documents familliaux sur P Durécu / Recherche de stèle / Troupe de danse normande

Bonjour
Je suis Alexandre Litwak et je viens de m'enregistrer chez vous. En faisant des recherche sur plusieurs membre de ma famille maternel, je suis tombé sur votre site. Il se fait que je suis apparenté à Pierre Durécu et je possède des documents sur lui. Il semblerait qu'il soit le grand-père de ma grand-mère.

Je suis actuellement à la recherche d'une stèle, au Havre, qui représentait le profil de ma grand-mère. Celle ci s’appelait Blanche Garnier (nom de jeune fille) / Hainque (1897-1981) née à Harfeur et enterrée à Honlfeur. Elle dirigeait dans les années 30 , 40 et 50 une compagnie de danse normande qui a fait de nombreux voyages en France et à l'étranger (j ai des photos) dont ma mère faisait partie aussi. Pour la petite histoire, c'est ma mère qui figure en normande sur les cartes postales qui ont illustré la Normandie des années 50 et 60 (Souvenirs de..), ainsi que certaines marques de fromages..

Ma mère étant décédé alors que j'étais assez jeune, je n'ai pas grand renseignements sur cette partie de la famille .
Je suis donc à la recherche de cette stèle, apposée à une maison, que j'ai pu voir tout môme, ainsi que tout renseignements possible autour de cette compagnie de danse dont j'ignore le nom mais dont je possède moult photo.

Bien sur si ces documents peuvent vous intéressé (sur Durécu) je pourrais vous en faire parvenir une copie.

D'avance merci

Alexandre Litwak

Bonjour à toutes et à tous,
bonjour Alexandre,

Lorsque vous citez Pierre DURECU avec qui vous seriez apparenté, je pense que vous voulez parler de Pierre Onésime DURECU, havrais célèbre pour ses nombreux sauvetages.

Il se trouve que ce dernier se relie à une branche de ma famille, puisqu'il est le petit-fils de mes Sosa Jean Baptiste François DURECU, cordier, et Marie Anne CORNU, sage-femme.
J'ai recherché en début de cette année la descendance issue des deux mariages de Pierre Onésime DURECU, à l'attention de Mr Philippe VALETOUX qui présentera une conférence le 13 décembre prochain 18h30 au Fort de Tourneville (Le Havre), sur cet illustre personnage.

Je connais donc actuellement 9 enfants (8 filles dont 3 mariées et 1 garçon) de Pierre Onésime DURECU, mais je ne trouve aucun recoupement avec Blanche GARNIER, votre grand-mère. Vous indiquez une naissance en 1897 à Harfleur, mais il n'y a aucun acte correspondant dans cette commune.
Avez-vous des lieux et dates plus précis qui permettraient de confirmer l'ascendance ?

Cordialement.

Bonsoir Alexandre,

Dans"Miroir du Monde" des années 1931/32 j'ai trouvé cette troupe. Peut être y trouverez vous des personnes connues de votre famille



Cordialement
Liliane

Daniel,
Merci de votre commentaire.

Il faut que j'attende le mois de septembre afin de pouvoir prendre possession des documents qui sont chez mon père et que ma mère avait soigneusement gardé. Elle m'avait toujours dit que ma grand-mère était née à Harfleur...Peut être que vous pouvez vérifier qu'il existe bien une Blanche Hainque, décédé en 1981, au cimetière de Honfleur. Je n'ai pas accès là ou je suis à ce genre de renseignements...De là, il se peut que vous trouverez son nom de jeune fille et voir une filiation possible..Autre solution, il se peut que cela vienne de mon grand père maternel, George (olivier ?) Hainque (je ne connais pas ses dates de naissance et de décès ainsi que les lieux)...

Si Pierre Onésime DURECU n'est pas de ma famille, je ferais sans, mais je me demande pourquoi ma famille est en possession de documents sur cette personne...J'avoue que le personnage m’intéresse peu, mais l’archiviste que je suis, peut comprendre qu'il ai un intérêt pour d'autres, d’où ma proposition de transmettre ces documents.

Alexandre Litwak

Bonjour à toutes et à tous,
bonjour Alexandre,

Je fais suite à votre mail, dans lequel vous m'indiquez que votre grand-mère se nomme GUERRIER et non GARNIER comme indiqué au début de ce post.

Ce patronyme GUERRIER ouvre une piste.

En effet, parmis les filles de Pierre Onésime DURECU, on trouve le mariage suivant:
DURECU Blanche Judith Hortense, née le 28/04/1853 Le Havre
X le 04/01/1872 Le Havre
GUERRIER Louis Pierre, né le 06/04/1845 Honfleur. (exerçant le métier de Pilote du Havre)

De ce mariage vont naîtrent deux enfants:
1 - Louis Pierre Etienne GUERRIER, le 09/02/1873 Le Havre
2 - André Onésime Gaston GUERRIER, le 18/12/1874 Le Havre

Compte tenu de l'année de naissance que vous indiquez pour votre grand-mère, il est possible qu'elle soit la fille d'un de ces deux garçons.
De plus, de nombreux GUERRIER vivant au Havre sont originaires de Honfleur ...dont Louis Pierre cité ci-dessus.

C'est l'acte de naissance de votre grand-mère qui permettra de confirmer cette hypothèse.
Vous pouvez faire cette recherche en ligne, les AD14 y étant consultables pour une somme modique.

Cordialement.

Daniel
Je vous remercie..Je n'ai trouvé aucune trace dans les registres....Sans doute ai je mal cherché, étant plus habitué au recherche du coté paternel avec les listes de noms fait par les allemands et la police française.

Néanmoins j'ai trouvé une carte postale ou l'on voit ma mère en costume normand...

http://www.archinoe.net/cg14v3/visualiseur/visu_photo.php?id=140010542&PHPSID=332bbc86b0ff4d4fe613b60f63119a01&w=1366&h=768

Je vais poursuivre les recherche via un autre biais

Merci

Alexandre Litwak

Bonjour

A défaut de pouvoir me procurer l'acte de naissance de ma grand-mère, je me suis procuré l'acte de décès , sur lequel figure le nom de ses parents. Elle est donc bien parente avec P O Durécus car son père était André Onésime Gaston GUERRIER, petit-fils de DURECU..Voila donc le pourquoi ma famille est en possession de documents sur celui ci..

Alexandre Litwak

Bonjour,

En consultant le site de la SHED (société havraise d'études diverses) , je viens de voir qu'il y aura une conférence au Fort de Tourneville, le 13 décembre 2012 sur "Pierre DURECU : le roi des sauveteurs" par Philippe Valetoux.

C'est peut-être une occasion de venir sur Le Havre, pour en savoir plus sur cet homme et éventuellement partager vos documents avec l'auteur de la conférence.

Bien cordialement
Michèle Drieu

Bonjour

Merci ! Pourquoi pas..Il faudrait que je prenne contact avec ce monsieur, car les documents que je possède pourraient l'intéresser pour sa conférence.

Alexandre Litwak

Bonjour,

De rien, la généalogie est une entraide

Vous pouvez sûrement entrer en contact avec lui par l'intermédiaire du site de la SHED

Cordialement
Michèle

Bonjour à tous

Je viens de récupérer ce qu'il y avait chez mon père, c'est peut de chose mais cela peut intéresser des gens :
- Abrégé des naufrages et relevé de divers documents des sauvetages faits par Pierre Onésime Durécu. Ecrit par DUCKER en 1875 et revu en 1893. sous trois formes
- Calques du manuscrit
- Photo du manuscrit
- Version tapée à la machine

Photo de Pierre Onésime Durécu (?)

Cette gravure de Pierre Durécu figure dans le livre "Les Havrais et la Mer" de Jean LEGOY - Philippe MANNEVILLE - Jean Pierre ROBICHON - Erik LEVILLY
Page 164

Bonsoir,

je pense qu'il n'y a pas de doute.

Cordialement
Michèle

J'ai lu aujourd'hui la notice biographique de durécu écrite par Anthiaume (le sauvetage au Havre...), comment doit-on selon vous interpréter cette quasi hagiographie, parfois peu crédible?
On lit en effet des exploits sous la banquise ou encore une prise de navire corsaire seul avec un compagnon et à la nage.

je veux bien que durécu ait été héroïque mais tout de même...
voici la notice dans son intégralité:
Un des plus célèbres sauveteurs maritimes français au XIXe siècle, naquit au Havre le 2 janvier 1812, rue saint-Thibaut (aujourd’hui rue Gustave Flaubert), à l’angle de la rue des Pénitents (Jacques-Louer). Toute sa vie a été une suite ininterrompue d’actes de courage. Né de parents pauvres, il fut embarqué à huit ans et demi, comme mousse à bord d’un brick, le Saint-Nazaire, capitaine Veinard, qui faisait route pour le Brésil. Mais déjà il avait accompli son premier sauvetage. Entendant un jour les cris de deux enfants qui , en jouant sur des planches, étaient tombés dans l’ancienne Mare-aux-Huguenots, Durécu se précipita à l’eau et les ramena sains et saufs. Revenu au Havre en 1824, il sauve deux artilleurs dans le bassin de la citadelle. Notre concitoyen subit onze naufrages dans ses voyages, et chaque fois il sauva l’équipage et les passagers. Son premier naufrage remonte au mois de juillet 1825, à bord du Canaris, il sauva les dix-huit hommes d’équipage et les seize passagers. EN 1829, nouveau naufrage à bord d’un trois-mâts de Saint-Nazaire ; il sauva trois passagers et un matelot. Vers le même temps, embarqué sur un navire de commerce, il arracha à la mort, au milieu d’une horrible tempête, deux matelots enlevés par un paquet de mer. Mentionnons ses naufrages successifs à bord de la Rose, de la Félicité, de Vieille-Elisabeth, puis d’un trois-mâts américain nommé Newfett. Eugène Grosos, président-fondateur de la Société des Sauveteurs de l’arrondissement du Havre, prononçant en 1876 l’éloge funèbre de Durécu, rappela son héroïsme dans le sauvetage des naufragés du Newfett. Après la perte de ce bâtiment, l’équipage s’était réfugié sur les bancs de glace. Quatre-mois après, un navire à bord duquel était Durécu aperçut les signaux de détresse des naufragés, mais hélas, ils étaient réduits à quatre, tous les autres ayant succombé au froid et aux privations. Le navire envoya une chaloupe à leur secours, mais impossible d’approcher la banquise, tellement la mer brisait avec violence tout alentour. Durécu explorant la banquise découvrit un endroit où la mer brisait avec moins de force. C’était un trou creusé dans la glace en deçà des brisants. Prenant alors un bout de ligne, Durécu plongea, passa au-dessous des glaçons et parvint à la chaloupe qui se trouvait en dehors des brisants. La ligne lui servant d’un va-et-vient, Durécu regagna la banquise en repassant par le trou qu’il avait découvert. IL enveloppa les malheureux naufragés dans des débris de couverture, les amarra successivement au va-et-vient et le fit haler ainsi à bord de la chaloupe. Par malheur, deux de ces infortunés devinrent fous en arrivant, le troisième était mort, et Durécu seul était sain et sauf.
Durécu appartint à l’équipage de la corvette Lérida, commandant Dupuis. N’ayant encore que dix-huit ans, il s’élança du haut d’une vergue et ramena à la surface un homme tombé à la mer. Un peu après, le commandant Dupuis fut lui-même enlevé par un coup de roulis, mais DUrécu, l’apercevant, se jeta à la mer et le sauve. VOIci maintenant un trait d’audace extraordinaire, parmi plusieurs autres qu’on pourrait citer : la Lérida surveillait un corsaire qui s’était enfoncé dans une vaste crique près de MOntévidéo. L’idée vint à Durécu de capturer ce corsaire, avec l’aide d’un seul de ses compagnons. La Lérida stationnait à l’ouvert de la crique, vu son tirant d’eau. Pendant une nuit, Durécu et son compagnon s’approchèrent du corsaire à la nage. L’équipage était alors profondément endormi. Durécu, se glissant contre les bordages, surprit l’unique gardien qui veillait sur le pont. Il le renversa d’un coup de poing, pui enveloppa la tête dans son mouchoir et l’attacha à un mât. Assisté de son camarade, il ferma toutes les écoutilles et toutes les issues du pont. L’équipage dormant, Durécu largua les voiles et le vent aidant, arriva avec sa prise à quelques encablures de la Lérida. Cependant, ayant quitté son bord sans autorisation, DUrécu fut traduit en conseil de guerre. Ses juges, attendris par son courage, l’acquittèrent. Durécu subit, à bord de la Lérida, des tracasseries qui l’exaspéraient. Aussi, une nuit il se jeta à l’eau et accosta un navire norvégien qu’il avait aperçu. La Lérida le fit porter comme déserteur. Plus tard, Durécu alla à la Nouvelle-Orléans, et ensuite rentra en France.
En 1844, nommé maître-haleur dans notre port, il multiplia les actes de sauvetage. Logeant au magasin du Nord, li fut au Havre, pendant plus de vingt ans, le bon génie du bout de la jetée.
Devenu avant 1864 gardien des apparaux et patron des canots de sauvetage de la Chambre de Commerce, Durécu compromit gravement sa santé en voulant sauver la vie d’un homme tombé à la mer. EN toute circonstance, il n’écoutait que son courage. Malgré les soins empressés qui lui furent alors donnés, cet accident eut longtemps des conséquences sérieuses. Aussi la Chambre de commerce lui conseilla fortement d’aller « consulter à paris les princes de la science ; et particulièrement le docteur Nélaton ». Nous osons espérer, ajoutait le 19 avril 1864 le président de la Chambre, que « les conseils que ce savant professeur voudra bien vous donner contribueront efficacement à votre complet rétablissement, et nous prions d’avance Monsieur le docteur Nélaton d’agréer l’hommage de notre parfait considération et nos remerciements les plus sincères »
Comme patron du canot de sauvetage, DUrécu sauva l’équipage de plusieurs navires, entre autres la bonne-mère, de Bordeaux, le Sem, de Dunkerque, l’Amchi, de yarmouth.Le 31 mars 1872, par une très grosse mer, il sauva la barque de pêche n° 119n de Honfleur, avec l’équipage qui la montait.
Les sauvetages partiels de Durécu sont si nombreux qu’on ne saurait les énumérer tous. On peut évaluer à plusieurs centaines le nombre de personnes qu’il sauva. Tous ces sauvetages accomplis pour ainsi dire corps à corps lui valurent une réputation européenne et lui mériteraient la croix de la Légion d’Honneur qu’il reçut le 15 décembre 1854. Il fit partier de la Société des Sauveteurs du Havre depuis sa fondation. Après avoir été successivement administrateur, porte-drapeau et avoir obtenu, en 1872, le prix Gémond, il avait été nommé membre d’honneur de cette société.
La maladie qu’il l’a enlevé ne fut qu’une conséquence d’une blessure reçue. En voulant sauver un de ses semblables, il se jeta à la mer et tomba sur l’un des pieux enfoncés dans le talus de la jetée, où il se blessa grièvement. Il fut longtemps malade et dut, pour ce motif, quitter son poste de maître-haleur. IL mourut en bon chrétien, à Rouen, le 13 décembre 1874. Son corps fut rapporté au Havre, où il habitait, 47 grand quai, et ses obsèques furent célébrées le 16 à Notre-Dame. Toute sa vie, il observa une sobriété et une tempérance rigoureuses ; son horreur des boissons alcooliques était poussé presque à l’excès. Mais toute sa vie surtout, il mit en pratique la devise des sauveteurs havrais « Notre âme à Dieu, notre vie à nos semblables, sauver ou périr ».
Un buste de Durécu fut inauguré solennellement sur sa tombe, au cimetière Sainte-Marie, le 5 aout 1876, et le lendemain un autre buste fut placé à l’encoignure de la maison qu’il avait habitée sur la jetée du Nord. Plus tard, quand fut décidée la démolition de ce logement, ce buste fut déplacé et transporté à l’angle de la maison du gardien de la batterie de Provence, près de Frascati, et lors de la suppression de cette batterie et de la construction du magasin de sauvetage de la Chambre de commerce, rue Benjamin Normand, le buste fut définitivement fixé sur le mur de ce magasin. On a ajouté sur la façade le médaillon de Lecroisey, avec les noms des héros qui périrent à ses côtés, dans la tempête du 26 mars 1882.