Bonjour à tous . Voici une anecdote peu connue,les faits qui se sont passés au Havre en 1944 dans les bureaux de l'usine Mazeline les faits m'ont été contés par celui qu'ont peut appeler un survivant Mr Pouppeville
En 1954 ,j'étais employé au FCM comme agent technique au BCF (Bureau Central de Fabrication de l'usine), ils étaient situés au rez de chaussée,donnant sur la cour d'accès à l'usine ,éclairés par de grandes baies vitrées. En ces lieux ,un nombreux personnel ,dessinateurs,dirigés par Mr Droulers, un certain nombre d'agents des temps,d'agents techniques dont je faisait partie et un pool de dactylos sous la direction de Mr Grandval .
Parmi ces gens, Mr Pouppeville vieil employé près de la retraite,adepte de la plume Sergent Major appelé familièrement "Poupou". je discutais parfois avec lui et voici ce qu'il me conta.
" En ce jour de 1944, j'étais penché sur mes documents, j'écrivais, quand tout à coup des gouttes de sang maculent mon texte!! portant la main à mon nez ,je m'aperçois qu'il saigne; n'étant jamais malade je me demande pourquoi cet afflux sanguin si soudain ? dans les secondes qui suivent le cri poussé par une dactylo affolée me fait tourner la tête ,que se passe t'il ? cette dernière avec force geste s'est levée de son siège et explique qu'un objet a frappé violemment sa machine Underwood. Le chef de bureau accourt tous se précipitent moi le premier ,examinant les lieux, je m'aperçois qu'a la hauteur de ma tête la vitre est étoilée,on cherche dans la machine à écrire et qu'y trouve t'on ? une balle de Mauser à la pointe tordue par l'impact, elle terminait là une trajectoire qui pour une fois ne fut pas mortelle" .Après le choc émotionnel et en examinant attentivement les lieux ,on s'aperçut que le projectile ,entrant par la vitre avait frôlé le nez de Mr Pouppeville, d'ou le saignement et poursuivant sa course ,avait tapé un pilier en béton qui l'avait dévié de 90° et amorti, pour finir dans la machine à écrire. Il fut impossible de déterminer d'où venait ce projectile qui par "miracle"n'avait atteint personne.(la portée maxi du Mauser étant de 4000m ) La mort n'était donc pas au rendez-vous en ce jour de guerre pour ces deux employés qui l'un comme l'autre avaient senti son souffle.
Bonne lecture J.D 73/ 27.710