Rien ne se perd, rien ne se crée
Nous étions à des années lumière des philosophes et des savants du XVIIIème, inconnues alors, les expériences concernant la chaleur développées par Antoine-Laurent de Lavoisier! innimaginables la combustion du phosphore et la calcination de l'étain! loin de nous l'idée de commenter "tout se transforme"! et pourtant ? Lorsque nous abordions la rue du célèbre chimiste, nous percevions bien le côté chaud de la rue, quand un brave homme s'ingéniait à degringoler la tonne de charbon dans la soute du "foyer des marins" et que nous découvrions au passage , la gueule orange et goumande d'une immense chaudière. Brûlante était ussi l'éruption des vapeurs des cuisines des restaurants voisins. Des copains racontaient encore que l'ambiance du bar "la belle équipe" était particulièrement chaude quand les filles étaient juchées sur les hauts tabourets. Quand celles-ci arpentaient la rue, déjà nous ressentions une étrange bouffée de chaleur qui nous faisait virer au rouge. Nous explosions, si par malheur,elles nous disaient en blaguant:"bonjour les p'tits choux".Ca les amusait! notre coeur battait la chamade, on appelait ça l'expérience de la rue Lavoisier, nous en étions tout transformés
Texte de Christian Affagard.
MémoArt de Leure.