Bonjour Daniel, cher "vilain réactionnaire"
Au préalable, je signale que je viens d'aller sur le site dont tu as donné le lien, pour voir.
Oops ! Mon antivirus a réagi immédiatement :
Mac Afee WebAdvisor : "Nous avons testé cette page et bloqué le contenu provenant de sites suspects ou potentiellement dangereux. Autorisez ce contenu uniquement si vous êtes certain qu'il provient de sites sécurisés."Autre remarque : il s'agit bien du site "CLUB HAVRAIS LOISIRS des
RETRAITéS !!!
"Le Club propose, à toutes les personnes
préretraitées où retraitées, les différentes activités de loisirs, sportives, manuelles où de jeux."
Difficile par conséquent de considérer qu'il s'adresse aux jeunes ...
Comme tu le sais, il y a certains de tes propos que je partage volontiers. J'ai déjà ici-même donné mon avis sur l'étroitesse du périmètre géographique d'intervention du GGHSM, qui pose entre autres les problèmes d'appétence que tu évoques.
Je suis pour ma part convaincu qu'on ne pratique plus aujourd'hui la généalogie comme on la pratiquant lorsque toi ou moi avons commencé la recherche de nos ancêtres. Et je te rejoins quand tu dis que les arbres de nos enfants, et par conséquent de tous les plus jeunes que nous, n'ont pas les mêmes limites géographiques. C'est une des raisons (mais pas la seule) qui fait notamment le succès de Geneanet et autres Filae, MyHeritage ...
Lorsque j'ai eu l'occasion d'en parler, j'ai reçu en retour quelques arguments. Je passe sur celui qui m'a immédiatement qualifié de "polémiste". c'est du même ordre que "vilain réactionnaire", mais en mieux ?
Autrement : "On ne va quand même pas partager avec des non-adhérents le travail effectué par nos bénévoles" ; ou "Nos données sont quand même plus fiables que celles que l'on trouve sur geneanet" ... et d'autres.
Pour la seconde, je suis tout à fait d'accord, et je suis le premier à pester quand je vois la manière dont certains utilisent Geneanet (copier-coller, évènements non vérifiés sur actes, non sourcés ..." et j'en passe). Donc, effectivement, les relevés sont un trésor, mais est-ce un trésor de guerre ? Est-ce qu'en 2O22, il faut encore que chacun protège sa chapelle ?
On voit bien que même à l'échelle de la seule Normandie, les associations (nombreuses !) ont du mal à s'entendre pour un partage et une mutualisation des données collectées.
Une personne (jeune, mais aussi moins jeune) qui décide aujourd'hui de démarrer sa généalogie, a pour premier réflexe de faire une recherche avec des mots-clés comme "ancêtre" ou "généalogie" sur leur moteur de recherche préféré sur internet. Trouvera-t-il en priorité le site du GGHSM comme parmi les premiers référencés par Google ? Non. Il va trouver geneanet et consorts, cliquer sur le lien, et découvrir que ce qu'on lui propose est facile d'accès, contient une masse très importante d'arbres, de données.
Pour autant, je tiens à dire que je suis attaché à cette association qu'est le GGHSM. Je prêche pour qu'elle évolue pour s'ouvrir davantage, mais je sens bien que le bébé est très protégé par ses parents, et qu'il n'est pas souhaité le voir courir ailleurs que dans sa petite chambre. Perso, je pense que c'est une erreur de stratégie. Mais, comme on a su parfois me le rappeler, je ne suis pas membre du CA, même si on m'a parfois invité à le rejoindre, et que par conséquent, je ne suis pas légitime à critiquer ses choix.
L'an passé, le GGHSM a installé un salon virtuel au sein de la FFG. J'ai pensé que c'était là une opportunité de s'ouvrir vers d'autres coins de France. On m'a proposé d'y être présent, ce que j'ai fait ... Mais pas très longtemps lorsque j'ai constaté que personne ne venait m'y solliciter pour une info ou une question. je m'y connectais chaque jour, à disposition des visiteurs, mais au bout d'un certain temps, étant comme Sœur Anne qui ne voyait rien venir, j'ai laissé tomber. Je ne sais pas ce que devient ce salon, et s'il est à présent fréquenté.
Il est vrai que la généalogie attire de plus en plus de curieux ou d'adeptes en devenir, et que cette engouement ne se traduit pas vraiment par un nombre significatif de nouveaux adhérents au GGHSM. Il me semble légitime de se demander pourquoi, et aussi pourquoi certains membres ne renouvellent pas leur adhésion. J'ai suggéré qu'on interroge par sondage téléphonique ces personnes afin d'idneifier les motifs qui les éloignent du GGHSM. Ce n'est pas un travail énorme, et je pense que cela permettrait d'envisager les rectifications suggérées par ces motifs. Cette pratique est fréquemment utilisé dans le domaine des services (je l'ai personnellement pratiquée) et se révèle très intéressantes pour faire évoluer le fonctionnement, la stratégie ... Lorsque je l'ai proposé, j'ai reçu cette réponse : "Ca ne sert à rien".
Je me suis dit que cette réponse sonnait comme un abandon.
Si on voulait faire un peu de marketing envers les jeunes, je crois que les premières questions à se poser seraient "Où sont-ils ? Où vont-ils" ? Qu'attendent-ils ?"
Cherchent-ils des conseils, des astuces ? Alors nul doute qu'ils les trouveront au sein du GGHSM.
Sont-ils prêts à payer en plus de l'adhésion un droit d'entrée ? Euh ... C'est pas une pratique d'un autre siècle ça ?
Et si on leur disait "Vous débutez, vous êtes curieux de voir ce que c'est la généalogie mais vous n'êtes pas certain de persévérer ? Alors on vous propose une adhésion à tarif (très) réduit la première année.
On me rétorquera encore qu'il est aisé de critiquer. J'ai bien conscience que rien n'est facile. Mais est-ce une raison pour ne pas tenter ?
Je me souviens avoir rencontré un problème d'échelle assez similaire lorsque je présidais un club local de tennis. Il fallait bâtir des courts couverts, et si la plupart des parties prenantes étaient d'accord sur l'objectif, nous nous heurtions à un veto du Maire, qui considérait que ce n'était pas une priorité pour la commune. J'ai alors invité les représentants de tous les clubs du canton (chaque commune avait son "petit" club). Nous avons décidé de mutualiser nos structures et envisagé de nous regrouper pour bâtir les cours couverts, non plus sous l'égide du Maire, mais sous celle du Conseiller Départemental, à l'échelon du canton. Le projet s'est réalisé, et le Maire a priori hostile, a finalement exigé que le projet se fasse sur sa commune.
J'arrête mon flot de propos, et j'attends les critiques et les reproches, car je crois que je suis moi aussi comme toi, Daniel, membre du CLV (Club des Vilains Réactionnaires)
Cordialement,
Patrice