Prénoms

Bonjour,

J'aurais souhaité votre avis sur le choix des prénoms de nos anciens.

Je rencontre souvent des parents qui donnent le même prénom à leurs enfants

Si le père s'appelle Jean et la mère Marie, que les garçons s'appellent Jean et les filles Marie, c'est ridicule, mais compréhensif. Mais j'ai eu aussi le cas où un couple n'avait rien avoir avec les prénoms des enfants, (ni rapport avec la famille, à priori).

Je ne comprends pas comment on peut donner le même prénom à plusieurs enfants ayant le même père et mère.

Est ce que quelqu'un peut m'éclaircir sur l'idée de nos aieuls ? merci.

Bonjour,
Souvent on redonnait un prénom d'un enfant décédé en bas âge ,d'où beaucoup de confusions sur les âges.
Il arrive même que le prénom d'usage ne soit pas le premier mais le second et comme les gens étaient connus sous celui-là ,on les retrouve sur les actes de décès (car la naissance n'y était pas vérifiée au moins sur les BMS mais pas seulement) et même sur les recencements (j'ai le cas fin 19eme).
Sans compter le cas de 2 frères mariés à 2 soeurs habitants le même village et donnant à leurs enfants les mêmes prénoms.
En général ,les enfants prenaient le prénom des parrains ou maraines.Mais quelques uns étaient plus farfelus...A nous de démélez les familles.
Cas extrème :j'ai une ancêtre qui a "usurpé" l'identité de sa soeur décédée (prénom + date de naissance).

Ce que je me demandais, cas concret, mon arrière grand père a eu une fille en 1856, Catherine, elle n'est pas morte car elle s'est mariée, et deux enfants après, il redonne le prénom de Catherine a une autre de ses filles.

Je vois aussi, hier soir, j'ai saisi des ancêtres, le père qui s'appelait, heuu trou de mémoire, je crois Jacques il s'est marié une première fois, a eu deux enfants, le premier (je ne sais plus le prénom ), et l'autre baptiste, et il s'est remarié, et il a eu à nouveau deux enfants qui a appelé aussi Baptiste (les 2), les trois enfants ont une descendance, donc je me demande, comment on peut imaginer d'appeler ses enfants de la même façon, sans qu'aucun soit décédé, je ne comprends pas bien leur état d'esprit de l'époque.

J'ai eu de tout, le premier Antoine, le deuxième Antoine, et la troisième Antoinette ! (si c'était un garçon je parierais pour Antoine ).

Et en effet, tout cela ne facilite pas les recherches.

bonjour,

complément de réponse

la méthodologie d'affectation des prénoms est variable dans le temps (impact de la période révolutionaire) mais aussi des régions

ainsi, en NORMANDIE, on redonnera dans une même famille le prénom d'un enfant décédé antérieurement, mais en principe (sauf rares exceptions) jamais simultanément strictement le même prénom au sein de la même fratrie

par contre, en CREUSE par ex, on redonne plusieurs fois le même prénom au sein d'une même famille (jusqu'à 3 fois pour trois enfants vivant simultanément) avec le complément "l'ainé" "le jeune" etc. Jean l'ainé, Jean le Jeune, par la suite

pour moi il n'y a rien de ridicule à transmettre le prénom des parents et ancêtres aux enfants des générations suivantes, c'est moins farfelu que de donner des "prénoms à la mode" tirés de séries télévisés ou autres hors saints du calendrier chrétien

cordialement

Patrick Vigan

Bonjour,

Je pense qu'à l'époque il n'y avait pas un choix de prénoms aussi immense qu'aujourd'hui.
Aucune influence médiatique.

C'était la coutume un des fils portait le prénom de son père et une des filles celui de sa mère.
Ce n'est pas spécifique à la Normandie, çà se pratiquait dans d'autres pays d'Europe. (ex : José et Maria au Portugal)

Je ne trouve pas ridicule. çà créait un lien sentimental et familial.

Les entreprises ou propriétés passaient automatiquement de père en fils,
je crois me souvenir qu'en Creuse on donnait le même prénom
afin de conserver l'enseigne après le décès du père.
(Jean Durand Père & Fils)

Bonne journée

Marie

A tous bonjour,

Complément d'information

Dans le Pays d'Auge Ornais et le Calvados d'où est originaire ma famille BENARD, ce sont les prénoms des parrains et marraines qui sont donnés aux baptisés, ce qui n'est pas le cas dans mes autres régions.

A tous bon week-end Pascal
Bien cordialement
Philippe

Merci à tous pour vos réponses.

Sur le coup, ce que je trouvais "ridicule", c'était le fait de penser que dans une même maison, exemple 3 filles Marie, et 5 frères Jean, on en appelle un, qui on appelle ?, j'ai eu cela dans la tête quand j'ai vu tout cela. C'est vrai que je n'ai pas pensé qu'on donnait des surnoms aux enfants et je comprends mieux maintenant.

Pour le don des prénoms, c'est vrai qu'il est important de donner les noms de ses aieuls pour perpétuer une mémoire, je suis d'accord, mais j'ai des prénoms qui sont malheureusement pas donnés aux descendants de mes ascendants, comme Virginie, Paschal, et d'autres comme cela, parfois très rare, et c'est pour cela que je me disais, pourquoi appelé les enfants tous pareils, quand un prénom d'un ancêtre est perdu car pas réutilisé.

Et je vois le cas de ma tante, Gisèle, qui est décédée, sans descendance, et son prénom ne sera pas réutilisé en mémoire d'elle sauf si celui ci revient à la mode, quel dommage !

Bonjour à tous,

Les prénoms Paschal, Magdaleina, Mélina, Andrich venus d'outre Manche
marquent la belle histoire de la Seine Inférieure.

Charles, Alexandre, Louis, Philippe (la Royauté)

Christian, Jean Baptiste, Marie, Toussaint (la Religion)

"Virginie" (le grand rêve Américain) on ne rêve plus : le monde est à notre portée.

Maréva, Lina, Salem, Jordan (la Mondialisation).

Nommer sa fille Marie-Antoinette, dans l'espoir qu'un jour...
a-t-on réfléchi à la lourdeur de ce prénom ?
Charles c'est la gloire, Marie Antoinette c'est l'échaffaut.

Pour les prénoms identiques, on donnait des surnoms : ("Jeannot" - "Marylou").

Les modes passent et les prénoms restent.
(4 Jordan dans la même classe, la maîtresse trouve une astuce pour les appeler)

Et puis les goûts sont différents selon les familles : Gisèle ne plait pas à tout le monde.
Véronique ou Sylvie ça passe mieux. Pourtant les 3 sont jolis.

Bon courage

Marie

Merci pour ces explications, intéressant